Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une affection complexe dont les causes sont mal comprises. Les explications que vous pouvez lire ou entendre ne sont pas toujours très précises, ce qui entraîne de fausses croyances et incompréhensions. Voici quelques-unes des fausses-croyances les plus courantes sur le syndrome des ovaires polykystiques

💥 10 fausses croyances sur le SOPK

🥦 Le SOPK est causé par une mauvaise hygiène de vie

Réfutation : Bien que l’alimentation et le mode de vie puissent influencer les symptômes et la gestion du SOPK, ils ne sont pas des causes directes. Le SOPK a des bases génétiques, hormonales et métaboliques complexes. J’ai rédigé un post qui reprend les facteurs liés au SOPK.

🙎 Les femmes minces ne peuvent pas avoir le SOPK

Réfutation : Le SOPK peut affecter les femmes de tous les poids. Bien qu’un poids élevé puisse aggraver les symptômes, les femmes minces peuvent également être atteintes de SOPK.

🤰 On ne peut pas tomber enceinte quand on a le SOPK

Réfutation : Bien que le SOPK puisse rendre la conception plus difficile en raison des cycles menstruels irréguliers ou de l’anovulation, il est tout à fait possible de tomber enceinte. De nombreuses femmes atteintes de SOPK conçoivent naturellement ou avec l’aide de traitements de fertilité.

🤦 Le SOPK est causé par le stress

Réfutation : Les praticiens de santé associent souvent la perte de cheveux, la prise de poids, la déprime a un stress sous-jacent. Mais tous ces symptômes peuvent être aussi causés par un SOPK ou une hypothyroïdie. Le stress peut exacerber les symptômes du SOPK, mais il n’est pas une cause primaire.

👩‍👧‍👧 Le SOPK est toujours héréditaire

Réfutation : Bien que la génétique joue un rôle significatif dans le SOPK, toutes les femmes atteintes n’ont pas d’antécédents familiaux de la maladie. Des facteurs environnementaux et épigénétiques peuvent également intervenir.

👩‍🦳 Le SOPK disparaît après la ménopause

Réfutation : Les symptômes peuvent s’atténuer après la ménopause, mais les femmes atteintes de SOPK peuvent continuer à avoir des problèmes métaboliques et hormonaux, tels que le diabète de type 2 ou des maladies cardiovasculaires. Il est important de prendre en main votre SOPK au plus tôt pour prendre soin de vous et « bien vieillir ».

🙅 Le SOPK est une maladie rare

Le SOPK est en réalité l’une des affections endocriniennes les plus courantes chez les femmes en âge de procréer, affectant environ 5 à 10 % de cette population. Par ailleurs, on ne peut pas vraiment parler de maladie dans le cas du SOPK, c’est un syndrome, c’est-à-dire un ensemble de symptômes sans cause spécifique.

👼 Le SOPK c’est juste une question de fertilité

Réfutation : Le SOPK affecte non seulement la fertilité, mais aussi divers aspects de la santé, y compris le métabolisme, la santé cardiovasculaire et la santé mentale. Ne s’occuper du SOPK uniquement en période de procréation, c’est oublier tout le reste de sa vie de femme.

👀 Tous les cas de SOPK se manifestent par des ovaires polykystiques visibles à l’échographie

Réfutation : Toutes les femmes atteintes de SOPK n’ont pas des ovaires polykystiques visibles à l’échographie. Le diagnostic repose également sur des critères cliniques et hormonaux. Je vous invite à lire l’article sur les symptômes du SOPK pour en savoir plus.

☝️ Il n’existe qu’une seule forme de SOPK

Réfutation : Le SOPK est un syndrome hétérogène avec plusieurs phénotypes différents, impliquant divers déséquilibres hormonaux et métaboliques. Par exemple, vous pouvez avec le SOPK avec les différentes configurations suivantes :

• Cycles irréguliers + Aspects polykystiques des ovaires
• Hyperandrogénie + Cycles irréguliers + Résistance à l’insuline
• Aspects polykystiques des ovaires + Hyperandrogénie

Conclusion

Il est important de dissiper ces fausses croyances pour mieux comprendre le SOPK et fournir un soutien et un traitement appropriés aux femmes affectées. Une meilleure éducation et une recherche continue sont essentielles pour combattre ces idées fausses sur le SOPK et améliorer sa prise en charge.

Sources :

https://www.nationalgeographic.fr/sciences/syndrome-des-ovaires-polykystiques-ne-croyez-pas-tout-ce-que-vous-lisez-sur-internet
https://www.inserm.fr/dossier/syndrome-ovaires-polykystiques-sopk/
https://www.fertstert.org/article/S0015-0282(16)61232-3/fulltext#secsectitle0040