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Hyperandrogénie et SOPK

schéma des transformations des androgènes

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une affection hormonale complexe qui touche environ 10 % des femmes en âge de procréer. L’un des marqueurs les plus courants du SOPK est l’hyperandrogénie, un excès d’hormones androgènes qui peut entraîner des déséquilibres significatifs dans le corps.

C’est quoi les androgènes ?

L’hyperandrogénie se caractérise par un excès d’androgènes, des hormones dites « masculines » qui sont également présentes en petites quantités chez les femmes. Cet excès peut être détecté de deux manières :

  • Bilan biologique : Des analyses sanguines révèlent des taux élevés d’androgènes.
  • Évaluation clinique : L’excès d’androgènes se manifeste physiquement, par des symptômes comme une pilosité excessive (hirsutisme), une chute de cheveux (alopécie) ou de l’acné.

Les principaux androgènes

Il existe quatre principaux androgènes impliqués dans l’hyperandrogénie liée au SOPK :

  1. DHEA (déhydroépiandrostérone)
  2. Androsténédione (delta-4 androstènedione)
  3. Testostérone
  4. DHT (dihydrotestostérone)

Ces hormones sont principalement produites par les ovaires, les glandes surrénales et le tissu adipeux. Leurs niveaux et leur activité varient selon les mécanismes hormonaux de chaque femme. La DHT, en particulier, est un puissant androgène dérivé de la conversion de la testostérone par une enzyme appelée 5-alpha réductase.

Les symptômes de l’hyperandrogénie

L’hyperandrogénie se manifeste par plusieurs signes cliniques qui peuvent affecter la qualité de vie des femmes atteintes du SOPK :

Hirsutisme : L’excès de pilosité est un symptôme fréquent. Il apparaît sur des zones inhabituelles chez la femme, telles que le menton, le dos et la poitrine. Ce phénomène est directement lié à l’excès d’androgènes, notamment la testostérone et la DHT.

Alopécie : La perte de cheveux, souvent localisée sur les tempes et le haut du crâne, est un autre signe de l’hyperandrogénie. Cela est dû à l’activité de la DHT dans le cuir chevelu, qui entraîne une miniaturisation des follicules pileux. « On évoque une densité différente de récepteurs aux androgènes ou l’intervention de la 5-alpha réductase qui augmente l’activité de la testostérone en la transformant localement en DHT. Ces mécanismes, très présents dans le cuir chevelu, expliquent la perte de cheveux. »

Acné : Les androgènes stimulent les glandes sébacées et augmentent la production de sébum. Ce surplus de sébum peut obstruer les pores de la peau, créant un environnement propice aux bactéries responsables de l’acné. L’acné liée au SOPK se manifeste généralement sur le visage, le dos, les fesses et la poitrine. Elle peut s’intensifier avant les règles, lorsque les niveaux d’œstrogènes et de progestérone chutent, exacerbant l’impact des androgènes.

Selon les études, l’acné touche entre 10 % et 34 % des femmes atteintes de SOPK. D’autres symptômes d’hyperandrogénie, tels que l’hirsutisme ou l’alopécie, sont également fréquents, bien que les manifestations varient en fonction des personnes et de la gravité du déséquilibre hormonal.

Comment sont produits les androgènes ?

Schéma expliquant les transformations des différents androgènes pour mieux comprendre comment agir sur l'hyperandrogénie en cas de SOPK

Ce schéma illustre le processus de production des hormones androgènes dans le corps, de leur synthèse à leur transformation en DHT, l’androgène le plus actif. Ce qu’il faut comprendre aussi, c’est que toutes les hormones sexuelles dérivent du même précurseur : la prégnénolone qui elle-même est dérivée du cholestérol.

Comment réduire l’hyperandrogénie ?

3 stratégies pour réduire l’hyperandrogénie liés au SOPK

  1. Inhiber la 5-alpha réductase
    Cette enzyme transforme la testostérone en DHT (en rose sur le schéma), une hormone beaucoup plus active. En inhibant cette enzyme, il est possible de limiter la production de DHT. On réduit ainsi les effets négatifs de l’hyperandrogénie, comme la perte de cheveux et l’hirsutisme.
  2. Soutenir la production de SHBG (Sex Hormone-Binding Globulin)
    La testostérone circule dans le sang principalement sous forme inactive, liée à une protéine appelée SHBG. Lorsque la testostérone est liée à la SHBG, elle ne peut pas se lier à ses récepteurs et provoquer des effets androgéniques. En augmentant les niveaux de SHBG, on réduit la quantité de testostérone libre. Cette dernière étant alors capable d’agir sur les récepteurs et de causer des symptômes d’hyperandrogénie.
  3. Renforcer la production des hormones féminines (œstrogènes et progestérone)
    Un déséquilibre dû à une insuffisance d’œstrogènes et de progestérone peut exacerber les symptômes d’androgénie. Soutenir ces hormones féminines permet de contrebalancer les effets des androgènes et d’atténuer les symptômes liés au SOPK.

L’accompagnement en naturopathie est une approche naturelle pouvant participer à réduire les problématiques liées à l’hyperandrogénie. Comment ? En s’appuyant sur l’alimentation, l’hygiène de vie et l’utilisation de nutraceutique. Pour en savoir plus, je vous invite à réserver un appel découverte. C’est gratuit et vous pouvez découvrir comment je peux vous accompagner pour agir sur votre SOPK étape par étape.

Sources :

Quemin C. “Le monde à l’ovaire – Mieux comprendre et mieux vivre avec le syndrome des ovaires polykystiques”

https://www.skintherapyletter.com/acne/polycystic-ovary-syndrome

Laure Guignard, Naturopathe à Lyon et Villeurbanne

Praticienne de santé naturopathe, je pratique en téléconsultation et à domicile sur Lyon ainsi que sur Villeurbanne. N’hésitez pas à prendre contact avec moi si vous avez des questions sur mes articles, la naturopathie ou si vous souhaitez prendre rendez-vous.