lguignard.naturopathe@gmail.com


Les causes du SOPK

Illustration pour l'article sur les causes du SOPK

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), également connu sous le nom de syndrome de Stein-Leventhal, est une affection endocrinienne courante qui touche environ 10 % des femmes en âge de procréer. Bien que les causes exactes du SOPK soient encore mal comprises, plusieurs facteurs contribuent à son développement.

☝️ Ce qui n’est pas la cause de votre SOPK

Pour lever toute culpabilité, sachez que l’excès de poids, l’hérédité, et l’hygiène de vie ne peuvent pas être la cause de votre SOPK. Il n’y a pas de cause spécifique au SOPK, mais un ensemble de facteurs qui peuvent être impliqués dans le syndrome. La prise en charge du SOPK reste symptomatique, car l’origine du trouble est inconnue.

⚖️ L’excès de poids

Il me semble important de reposer ceci : votre poids n’est pas la cause de votre SOPK. Certains praticiens vont vous mettre en garde si vous avez un excès de poids, parce qu’il y a effectivement une corrélation entre la perte de poids et la réduction des symptômes. MAIS, un excès de poids n’est pas la cause de votre SOPK. Le SOPK a des bases génétiques et hormonales complexes.

👨‍👩‍👧 L’hérédité

Bien que la génétique joue un rôle significatif dans le SOPK, toutes les femmes atteintes n’ont pas d’antécédents familiaux de la maladie. Des facteurs environnementaux et épigénétiques peuvent également intervenir.

Ce n’est donc pas parce que votre mère ou votre sœur ont un SOPK que vous allez forcément en développer un.

🍬 L’hygiène de vie

Bien que le mode de vie (alimentation et hygiène de vie) puisse influencer la sévérité des symptômes, le SOPK est une condition médicale avec des causes sous-jacentes complexes.

Le stress par exemple peut exacerber les symptômes du SOPK, car il va influencer l’équilibre hormonal. Mais que ce soit le stress ou l’hygiène de vie, ce n’est pas une cause primaire.

Si vous souhaitez vous faire accompagner pour vous aider, améliorer votre mode de vie et soulager les symptômes de votre SOPK ? N’hésitez pas à me contacter. Je propose des appels découvertes gratuits pour vous expliquer comment je travaille et voir ensemble si mon approche convient à vos besoins.

🧭 Les facteurs liés au SOPK

Le SOPK est un syndrome. Contrairement à une maladie, il n’a pas de cause unique identifiée (comme un virus par exemple).

Il existe toutefois plusieurs facteurs qui peuvent contribuer à son développement.
Ci-contre, 6 facteurs liés au SOPK identifiés dans différentes recherches et ouvrages dont vous trouverez les références en bas de cet article.

🧬Le SOPK et la génétique

Si le SOPK présente une importante composante héréditaire : 60 à 70 % des filles dont les mères sont atteintes de SOPK développent des symptômes (1), il n’y a pas de gènes SOPK.

“Le SOPK fait partie des maladies complexes associées à un profil de polymorphisme génétique hérité des parents, avec de multiples combinaisons qui actuellement échappent à un diagnostic génétique.” (2)

D’après les dernières recherches, le syndrome serait lié à une prédisposition génétique et à une exposition à des polluants, ce qui induirait un changement des expressions des gènes.

Les recherches s’orientent vers l’épigénétique : une exposition à des niveaux élevés d’AMH (Hormone Anti-Müllerienne) au cours de la vie intra-utérine pourrait modifier l’expression de certains gènes hérités et impliqués dans la signalisation de l’insuline et la réponse inflammatoire. (3)

🔥 L’inflammation et l’hyperinsulinémie

Parmi les facteurs auxquels il est important de faire référence, on peut citer l’inflammation, l’hyperinsulinémie et la résistance à l’insuline.

Quelques définitions pour vous aider à bien comprendre :
Inflammation : Réponse immunitaire du corps à une infection, une blessure ou une irritation, caractérisée par des rougeurs, un gonflement, une chaleur et parfois une douleur.

Hyperinsulinémie : État caractérisé par des niveaux anormalement élevés d’insuline (hormone sécrétée par le pancréas) dans le sang qui essaye de faire baisser le taux de sucre dans le sang.

Résistance à l’insuline : Condition où les cellules du corps ne répondent pas efficacement à l’insuline, obligeant le pancréas à produire plus d’insuline pour maintenir la glycémie normale.

“L’hyperinsulinémie et l’insulinorésistance sont considérées comme le point de départ des troubles métaboliques et endocriniens observés dans le SOPK.” (4).
L’inflammation quant à elle va venir modifier la structure de l’insuline qui ne pourra plus jouer correctement son rôle de normalisation de la glycémie. Ce qui favorise l’insulinorésistance. L’inflammation et la résistance à l’insuline s’entretiennent dans un cercle vicieux difficile à briser.

🍳 Les perturbateurs endocriniens

L’ANSES définit les perturbateurs endocriniens comme “des substances capables d’interférer avec notre système hormonal, entrainant des effets délétères.” (5) Ayant des structures chimiques très proches de nos hormones naturelles, ses substances sont capables de se fixer sur les mêmes récepteurs. Elles vont alors perturber la communication hormonale. 

“Les femmes atteintes d’un syndrome des ovaires polykystiques ont des taux plasmatiques significativement plus élevés de bisphénol A, et ces taux sont directement corrélés aux taux circulants d’androgènes et à la survenue d’une insulinorésistance, indépendamment du poids ou de l’indice de masse corporelle de la patiente.”

Ces substances toxiques sont présentes dans notre quotidien : cuisine, salle de bains et produits ménagers notamment. Elles surchargent inutilement un organisme qui est déjà déséquilibré dans le cas du SOPK. 

🛋️ La sédentarité et le SOPK

La sédentarité est un facteur aggravant du SOPK, car il renforce ses mécanismes sur plusieurs aspects : 

  • Augmentation du poids
  • Insulinorésistance 
  • Métabolisme ralentit

Par contre, ce n’est pas une cause directe du SOPK. La sédentarité tout comme l’alimentation, la gestion du stress, l’hygiène de vie sont des facteurs sur lesquels il est intéressant de travailler pour réduire les symptômes du SOPK. C’est tout l’objectif d’un accompagnement de naturopathie.

🎈 La dysbiose intestinale

Plusieurs études corroborent le climat d’hyperpandrogénie avec une perturbation du microbiote intestinal chez les femmes touchées par le SOPK. (7) Beaucoup de femmes se plaignent d’avoir un ventre gonflé et des difficultés digestives.

Dans certains cas de dysbiose, la malabsorption des nutriments peut aboutir à un déficit micronutritionnel. Or, pour que notre organisme et notre système hormonal fonctionnent de façon optimale : un ensemble de nutriments et de cofacteurs sont nécessaires comme le magnésium, le fer, le zinc, le chrome ou les oméga 3.

Que ce soit par un manque d’apport ou une mauvaise absorption, ce déficit peut entraver le bon fonctionnement du système hormonal.

✨️Les autres facteurs du SOPK

L’ensemble des acteurs du système endocrinien sont à prendre en compte dans le cas du SOPK. En plus des ovaires et du cerveau sont à citer : le foie, la thyroïde, les glandes surrénales ou encore les intestins.

Il est important que chacun de ces acteurs fonctionnent de manière optimale pour assurer un bon équilibre hormonal.

Concernant votre SOPK…

Le SOPK est une condition complexe avec des causes multiples et interconnectées. La génétique, l’inflammation, l’hyperinsulinémie, les perturbateurs endocriniens, la sédentarité, la dysbiose intestinale, et d’autres facteurs endocriniens peuvent jouer un rôle à différents niveaux dans son développement. C’est ce qui rend le syndrome complexe à aborder. Les recherches continues sont essentielles pour découvrir les mécanismes sous-jacents du SOPK et développer des stratégies thérapeutiques plus efficaces, que ce soit en naturopathe ou en médecine conventionnelle. La bonne nouvelle, c’est que le nombre d’études sur le SOPK ne cesse d’augmenter !

Sources :
(1) Transmission du SOPK de mère en fille : l’épigénétique en cause

(2) Quemin C. Le monde à l’ovaire – Mieux comprendre et mieux vivre avec le syndrome des ovaires polykystiques

(3) Giacobini P. « SOPK : Où en est la recherche ? » Conférence suivie le 28 mars 2024 – FemTech

(4)  Houlbert A. “Le régime SOPK” Editions Thierry Souccar. 2023.

(5) https://www.anses.fr/fr/content/travaux-et-implication-de-lanses-sur-les-perturbateurs-endocrinien

(6) https://www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=AEDESP_115_0013&download=1

(7) Torres PJ, Siakowska M, Banaszewska B, Pawelczyk L, Duleba AJ, Kelley ST, Thackray VG. Gut Microbial Diversity in Women With Polycystic Ovary Syndrome Correlates With Hyperandrogenism. J Clin Endocrinol Metab. 2018 Apr 1;103(4):1502-1511. doi: 10.1210/jc.2017-02153. PMID: 29370410; PMCID: PMC6276580.

Laure Guignard, Naturopathe à Lyon et Villeurbanne

Praticienne de santé naturopathe, je pratique en téléconsultation et à domicile sur Lyon ainsi que sur Villeurbanne. N’hésitez pas à prendre contact avec moi si vous avez des questions sur mes articles, la naturopathie ou si vous souhaitez prendre rendez-vous.