Le SOPK est un syndrome dont on parle encore trop peu alors qu’il toucherait 15 à 20% des femmes. Le SOPK ou Syndrome des Ovaires Polykystiques est un déséquilibre hormonal pouvant causer : infertilité, acné, fatigue, irrégularité menstruelle, surpoids… Évoquons ensemble les différents symptômes du SOPK et les dérèglements physiologiques qui y sont liés.
C’est quoi le SOPK ? 💐
Le SOPK est un trouble endocrinien et métabolique. On parle de kystes, mais ce sont en réalité des follicules immatures, présents à la surface de l’ovaire qui ne se développent pas. Lors d’un cycle normal, il y a un follicule dominant qui se développera pour donner un ovocyte.
Dans le cas du SOPK, la maturation folliculaire est bloquée par une surproduction d’androgènes (testostérone, DHEA et androsténédione). On parle d’hyperandrogénie. Les follicules immatures vont alors s’accumuler, sans follicule dominant. L’ovulation est ainsi rendue difficile avec des cycles longs et/ou irréguliers.
Quelle est la liste des symptômes du SOPK ?
- cycles irréguliers
- acné
- pilosité excessive (chez 70% des femmes atteintes de SOPK)
- chute de cheveux
- maux de tête
- fatigue et difficultés de concentration
- troubles de l’humeur
- résistance à l’insuline
- anxiété
- fausse couche
- résistance à l’insuline
- surpoids
- hypertension artérielle
Les 3 derniers points sont liés à ce que l’on appelle le syndrome métabolique. Il est caractérisé par un tour de taille important, une hypertension, une glycémie à jeun anormale ou une résistance à l’insuline et une dyslipidémie (taux élevé de lipides dans le sang).
Comment le diagnostic est posé ? 🌸
Les critères de Rotterdam
La complexité du syndrome rend son diagnostic difficile. Il faudrait en moyenne 5 consultations avant d’avoir le diagnostic définitif.
Pour poser un diagnostic, votre médecin va s’appuyer sur les critères de Rotterdam. Il faut présenter au moins deux des trois critères parmi les suivants :
- cycles irréguliers (ou anovulatoires – sans ovulation)
- hyperandrogénie (un niveau d’hormones androgènes augmenté)
- aspect polykystique d’un ou des deux ovaires visibles sur une échographie pelvienne (recherche d’au moins 20 follicules de diamètre inférieurs à 9 mm et/ou un volume ovarien important)
Le bilan biologique
Un bilan biologique complet peut être réalisé. Il vise à vérifier le taux de différentes hormones dans votre sang : LH, FSH, prolactine, testostérone, delta 4 androsténedione, SDHA, 17 bêta-œstradiol (oestrogène), 17 hydroxy progestérone (progestérone), l’indice homa (glycémie et insulinémie)…
Ce qu’il faut retenir, c’est que les résultats montrent souvent :
- Une inversion du rapport FSH/LH : dans le SOPK, le taux de LH est supérieur au taux de FSH et ne présente pas de pic. Dans le cas d’un cycle classique, le pic du taux de LH au 14ème jour est responsable du déclenchement de l’ovulation. (Voir schéma ci-dessous.)
- Une élévation des androgènes : ce sont les hormones responsables d’une pilosité excessive, de la chute de cheveux et de l’acné.
- Une résistance à l’insuline : retrouvée chez 70 % des femmes atteintes de SOPK
Les typologies du SOPK
En plus des critères de Rotterdam, il existe 4 typologies dans le SOPK.
Typologie A : hyperandrogénie, cycles anovulatoires et aspects polykystiques des ovaires. C’est la typologie la plus caractéristique du syndrome.
Typologie B : hyperandrogénie et cycles anovulatoires. La typologie B se distingue par l’absence d’un aspect polykystique des ovaires.
Typologie C : hyperandrogénie, aspect polykystique des ovaires et cycles réguliers mais anovulatoires.
Typologie D : cycles réguliers, aspect polykystique des ovaires et pas d’hyperandrogénie constatée.
Peut-on guérir du SOPK ?
Si on ignore les causes exactes du SOPK, on sait que celui-ci est présent dès la naissance. La composante héréditaire est relativement importante (60-70 % des filles nées de mères atteintes développent des symptômes). C’est à la puberté que les premiers symptômes apparaissent et ceux-ci disparaitront à la ménopause.
Si on ne « guérit » pas du SOPK, on peut réduire les symptômes naturellement. La naturopathie a toute sa place dans l’accompagnement des femmes atteintes du SOPK.
https://www.lanutrition.fr/quelle-alimentation-contre-le-sopk-les-conseils-dangelique-houlbert
https://www.inserm.fr/dossier/syndrome-ovaires-polykystiques-sopk/
Accompagner votre SOPK au Naturel, Céline Hovette